Florian Gomet, l’explorateur du vivant
L’explorateur Florian Gomet a traversé toute l’Europe en courant pieds nus, de la France à la mer Noire, le tout sans papiers, sans argent, sans GPS et sans aucun équipement (sauf pour filmer). Dans son nouvel ouvrage paru aux éditions Guy Trédaniel, il nous emmène avec lui dans cette quête de dépouillement surnommée “L’Empreinte”. Kilomètre après kilomètre, il nous partage sa vision de la vie et les enseignements qu’il en a tirés.
L’Italie à vélo, la Lozère, la Suisse et la Norvège à pied, la Loire en kayak, le Canada et l’Alaska sans aucun moyen motorisé, Florian Gomet n’en était pas à son coup d’essai lorsqu’il a monté son dernier projet fou : parcourir 3 500 kilomètres sans argent, sans passeport et sans chaussures. En courant, il a traversé la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie et la Roumanie pour arriver à la mer Noire. Avant le départ, il hésitait à surnommer son périple “à contre-pied”, “pieds fermes” ou encore “Eurotopia”. Finalement, c’est le nom “L’Empreinte” qui l’a emporté, en référence à ses pieds nus qui foulent le sol et à la trace qu’il souhaite laisser derrière lui.
Des mathématiques aux périples
Si l’on regarde en arrière, Florian Gomet a un parcours assez classique. Jeune, il rêve de travailler dans le domaine de l’astronomie, mais n’a pas les notes suffisantes. Après une école d’ingénieur qui ne lui plaît pas, il se rabat sur un master de mathématiques à l’Université Claude Bernard à Lyon pour devenir professeur, métier qu’il exerce pendant deux ans au sein de l’Éducation Nationale. Mais très vite, il sent qu’il a besoin d’autre chose : “Je voyais que les enfants étaient en souffrance et qu’ils avaient clairement d’autres priorités que les mathématiques. J’avais beaucoup de mal à donner du sens à mon travail.” Pendant ce laps de temps, Florian Gomet souffre lui aussi : une sciatique qui ne veut pas le laisser tranquille, des allergies qui n’en finissent pas, des problèmes de vue… Pourtant, il fait tout ce qu’il faut pour être en forme : il cultive son propre potager, élève ses volailles, a une bonne activité physique : “J’ai toujours fait de la gymnastique, puis, après mes études, j’ai décidé de me lancer le défi de faire 80 km de vélo jusqu’au lac des Settons. Là-bas, j’ai vu une pancarte qui évoquait un triathlon, ça m’a donné envie de m’y mettre. Je faisais donc du vélo, de la natation et de la course au quotidien !” Un beau jour, Florian Gomet tombe sur le livre Conquérant de l’impossible, du célèbre explorateur Mike Horn. C’est son déclic pour quitter définitivement les mathématiques : “J’ai tout de suite su que moi aussi je voulais être explorateur, aller dans des contrées reculées sans moyen motorisé, traverser les espaces les plus vierges possibles pour faire corps avec la nature.” C’est décidé, il ira en Amérique du Nord pour traverser le Canada et l’Alaska, bien qu’il n’y ait jamais mis les pieds et qu’il n’ait jamais fait de randonnée avant. Toutefois, contrairement à ce que l’on pourrait penser, Florian Gomet n’est pas une tête brûlée, il veut se préparer : “Pour commencer, il me fallait un métier physique. J’ai donc démissionné et créé une entreprise dans les travaux forestiers pour devenir bûcheron et sylviculteur.“
Pendant cinq ans, Florian Gomet se prépare pour le Grand Nord en faisant diverses expéditions à pied, à vélo ou en kayak à travers l’Europe. Il part aussi un mois au Canada, pour tâter le terrain. Il finit par faire sa première grande expédition en 2015-2016, surnommée “America Extrema” car il traverse l’Amérique du Nord d’Est en Ouest, soit 12 000 km. À cette occasion, il réalise une première mondiale : la traversée des Monts Mackenzie en solitaire, en période hivernale et sans moyen motorisé. Pour l’anecdote, Nicolas Vanier l’avait fait, mais avec des chiens de traîneau, des motoneiges qui déblayaient le chemin devant et derrière lui et un hélicoptère qui l’a ravitaillé à deux reprises. Il raconte tout cela dans L’Odyssée blanche. Florian Gomet confie qu’il rêvait secrètement du Grand Nord depuis l’âge de douze ans. C’est désormais chose faite… Il a fait le premier pas significatif vers son destin d’explorateur.
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