Antidépresseurs chez les jeunes : attention danger !
Voici le scénario : en 2001, un laboratoire, GlaxoSmithKline (GSK), met au point une nouvelle molécule « antidépressive », la paroxétine, et finance une étude clinique pour prouver ses effets. Les résultats de l’étude permettent au Paxil (nom sous lequel est commercialisée la paroxétine) d’être mis sur le marché. Il est alors présenté comme efficace et sans danger pour les enfants et adolescents atteints de dépression.
En 2002, cet antidépresseur est prescrit plus de 2 millions de fois à des enfants et adolescents aux États-Unis malgré les premières critiques de l’Agence américaine des médicaments (FDA) qui, en 2004, ordonne aux laboratoires d’apposer une mise en garde contre le risque accru de suicide pour cette classe d’antidépresseurs à laquelle appartient la paroxétine, mais aussi un autre médicament souvent prescrit, le Zoloft.
Et aujourd’hui, une nouvelle équipe de chercheurs, indépendants cette fois, a mis son nez dans l’étude initiale, celle qui a permis la prescription de millions de boîtes d’antidépresseurs soi-disant inoffensifs… Le résultat de leur analyse, qui vient d’être publiée dans le British Medical Journal, est édifiant : Paxil « est inefficace et dangereux chez les adolescents souffrant de dépression. »
Donc, depuis des années, on prescrit aux jeunes dépressifs des médicaments qui augmentent les risques de suicide !
Les auteurs de la nouvelle étude ont aussi dénoncé l’inefficacité de l’imipramine, un autre antidépresseur, pas plus efficace qu’un placebo pour traiter des dépressions graves chez des adolescents !
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