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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Des recettes naturelles avec l’hysope

L’hysope, hyssopus officinalis, aussi appelée “herbe sacrée des Hébreux”, est une plante vivace qui affectionne les lieux arides et les pierrailles. Ses tiges ligneuses portent des rameaux de 50 cm de haut aux feuilles étroites et au sommet desquels s’épanouissent des épis de petites fleurs bleues à deux lèvres. Les feuilles et les sommités fleuries ont un arôme puissant dû à la présence d’une essence aromatique. Cette plante aux pouvoirs magiques est associée aux rites de purification cités dans la Bible. Suspendue dans une maison, elle chasserait les mauvaises ondes et les mauvais esprits. Au-delà de sa capacité spirituelle à nettoyer le corps et l’âme, l’hysope est une herbe médicinale aux propriétés digestives, pectorales (présence d’un composé, la marrubiine, au pouvoir expectorant et asséchant) et, en usage externe, résolutives et vulnéraires. Vous pourrez l’employer seule (feuilles et fleurs) ou accompagnée d’autres plantes pour des tisanes, liqueurs et sirops. Enfin, pour les férus de cuisine, c’est aussi une plante condimentaire qui parfume les salades et les plats chauds. Attention, sa consommation doit être modérée chez les sujets nerveux et les enfants car l’hysope est stimulante… elle donne du tonus.

Pour bien digérer et avoir la pêche

Infusion : versez un litre d’eau bouillante sur 20 g de feuilles et sommités fleuries (ou une cuillerée à café pour un quart de litre d’eau bouillante). Couvrez, laissez reposer un quart d’heure, filtrez et buvez deux à trois tasses par jour en sucrant chaque tasse avec une cuillerée à café de miel.

Recette d’Hildegarde Von Bingen

Si on mange souvent de l’hysope, elle fait disparaître les bouillonnements fétides des humeurs. Quand on souffre du foie ou du poumon, prendre de la réglisse, un peu plus de cannelle que de réglisse, puis de l’hysope, plus que les deux autres plantes, du fenouil, plus que les trois précédentes ; faire cuire dans une marmite neuve, en ajoutant assez de miel pour ôter l’amertume ; faire cuire (avec de l’eau) vivement cette marmite avec ces mêmes herbes ; répéter neuf jours et autant de nuits ; filtrer et boire ainsi : car si on souffre beaucoup du foie et des poumons, il faut en prendre chaque jour pendant neuf jours ; mais, avant d’en prendre le matin, manger un petit peu, et boire ensuite. Le soir, manger à satiété, puis prendre suffisamment de cette boisson avant de se coucher.

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