Histoire de cuire sans feu ou presque

La marmite norvégienne à travers les siècles

Le principe de la marmite norvégienne, c’est de prolonger la cuisson d’un plat qui a été commencée sur le feu et de la terminer sans dépense d’énergie grâce à un système de calfeutrage isolant. Mireille Saimpaul, qui a déjà présenté dans un précédent ouvrage cette méthode de cuisson et indiqué les recettes les plus adaptées à ce type de cuisson (voir Rebelle-Santé n° 156), se propose cette fois-ci « d’approfondir la passionnante histoire de la marmite norvégienne à travers une sélection de documents d’époque ». Utilisée dès le 1er siècle après Jésus-Christ par les Juifs qui ne pouvaient pas allumer un feu le jour du Shabbat, on retrouve sa trace au 16e siècle en Suisse (la marmite zurichoise), puis les écrits la mentionnent à partir du 18e siècle sous le nom de « pot à poulet », puis de « cuisinière portative ». En 1867, à l’Exposition universelle, une « cuisine automatique norvégienne » fait sensation et, pendant le siège de Paris, en 1870, l’usage de ce type de cuisson permet de ravitailler les gardes en plats chauds. Très populaire en Europe pendant les deux premières guerres mondiales − elle permet d’économiser le combustible et se fabrique à moindres frais −, elle disparaît après 1945, mais revient sur le devant de la scène au début du 21e siècle, nécessité d’économiser les énergies fossiles et de limiter les émissions de CO2 oblige. Extraits d’articles d’époque, croquis, photos et publicités vantant les mérites de la marmite norvégienne… Pour tout savoir (mais vraiment tout !) sur ce génial système de cuisson…
P. P.

• Histoire de cuire sans feu ou presque. Mireille Saimpaul. M-M Éditeur. Format 14,7 x 21 cm – 208 pages – 15 €

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