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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

I comme…

Suite de notre petit dictionnaire explicatif sur les ingrédients cosmétiques… Pour décoder leurs appellations officielles (telles qu’elles apparaissent dans la déclaration des composants d’un produit sur l’étiquette) et en savoir chaque mois un peu plus sur ce que renferment réellement nos produits d’hygiène et de beauté.

Imidazolidinyl urea : Imidazolidinylurée

On trouve ce composé le plus fréquemment dans les gels douches, shampooings et autres gels lavants, mais il peut également être présent dans les lotions (toniques ou pour bébés), les crèmes de soin, les laits hydratants… ou même des produits de maquillage.

SON RÔLE. Ce conservateur antimicrobien assure la protection du cosmétique face aux contaminations bactériennes et microbiologiques, et garantit ainsi sa stabilité sanitaire dans le temps.
SON ORIGINE. 100 % synthétique.
À SAVOIR. L’Imidazolidinyl urea fait partie des composés dits libérateurs de formaldéhyde. Ce qui veut dire qu’ils sont susceptibles de provoquer, dans le cosmétique, l’apparition de cette substance classée cancérogène et pratiquement abandonnée aujourd’hui en elle-même (sauf dans les durcisseurs d’ongles où son usage reste autorisé). Mais la réaction chimique à l’origine de ce phénomène n’est pas automatique et peut dépendre de nombreux facteurs (pH de la formule, température de la solution, durée de stockage du produit…), ce qui rend assez aléatoire l’évaluation du pourcentage de formaldéhyde réellement présent dans le produit au moment de son utilisation. En clair : on est sûr qu’il peut y en avoir, mais y en a-t-il vraiment et combien ? De cela, on ne peut jamais être vraiment certain, sauf si on analyse les produits un par un avant de les utiliser…
À noter que la réglementation a défini pour l’Imidazolidinyl urea un seuil de concentration maximale, jugé de nature à garantir la sécurité du consommateur (0,5 % du produit fini), mais que la cosmétique labellisée bio a banni totalement cette substance de ses compositions.

Isohexadecane

C’est dans les émulsions à visée hydratante (crèmes et laits) qu’on le retrouve le plus souvent, mais on peut aussi relever son nom dans la liste des ingrédients de certains démaquillants…

SON RÔLE. C’est un émollient (qui adoucit et assouplit la peau) et un hydratant qui peut également faire office de solvant.
SON ORIGINE. L’Isohexadecane est une huile minérale, hydrocarbure dérivé de l’industrie pétrochimique, et constitue une matière première fort bon marché pour les fabricants de cosmétiques.
À SAVOIR. Les huiles et cires minérales sont évidemment fortement polluantes pour l’environnement, comme tous les dérivés du pétrole. Celles utilisées en cosmétique font partie des plus raffinées, et donc des moins potentiellement toxiques pour l’organisme. Leur ingestion peut s’avérer toutefois plus problématique pour la santé, d’autant qu’elles ont la faculté de s’accumuler dans certains organes (notamment le foie, les ganglions lymphatiques et la rate). Le risque paraît limité, un produit cosmétique n’étant pas destiné a priori à être mangé… Mais il existe cependant, les huiles minérales étant par exemple assez présentes dans les rouges à lèvres. Dans ce cas, les doses susceptibles d’être avalées sont évidemment assez faibles. Elles peuvent être plus critiques dans les crèmes pour le buste destinées aux jeunes mamans. Une mise en garde a ainsi été lancée par l’Office fédéral de la santé publique suisse aux femmes allaitantes, ces substances pouvant être transmises alors au bébé par contact buccal direct.
D’autre part, les huiles d’origine minérale sont souvent utilisées pour leurs propriétés occlusives : hydratantes, mais également comédogènes, elles sont ainsi susceptibles de boucher les pores de la peau, ce qui favorise l’apparition de boutons et points noirs, ou encore de dermatoses en cas d’utilisations répétées, à plus ou moins long terme.
Comme tous les corps gras d’origine minérale, l’Isohexadecane est exclu par les chartes qui régissent les cosmétiques biologiques.

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