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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Jardinage : culture en lasagnes, comment ça marche ?

Je ne comprends pas le principe de la culture en lasagnes. »

Claudette V. du Vaucluse

LA RÉPONSE D’ANGELA DAVID

La culture en lasagnes fait référence au plat italien bien connu : dans une zone délimitée avec des piquets et des planches, directement sur le sol, on alterne des couches de matériaux organiques secs (dits matériaux bruns) et des couches de résidus organiques humides (matériaux verts). On ira du plus grossier et brut au plus fin et décomposé pour terminer par une couche de terreau et on plante.
Concrètement, on procède ainsi :
– cartons ou papier journal en bonne épaisseur
– déchets de tonte fraîche ou de désherbage
– feuilles mortes, broyat grossier de rameaux aoûtés ou paille
– déchets de taille en vert, fumier frais, déchets de cuisine bruts
– tonte sèche, bois raméal fragmenté, broyat de paille, déchets de paillage sec (paillis de lin ou autre…), feuilles sèches broyées, compost grossier peu humide
– déchets de cuisine évolués, paillage humide en cours de compostage, tonte fraîche (pas une trop grosse épaisseur)
– une bonne couche (minimum 10 cm car elle doit héberger les racines) de terreau de feuilles ou une couche de votre compost
– arrosage abondant en pluie fine pour assurer le liant et favoriser l’évolution des matériaux.

Avantages :
– poursuite de la décomposition qui donne à la fois de la chaleur (gain de précocité) et des éléments nutritifs pour les plantes
– une structure qui répond aux besoins des plantes (facilité d’enracinement, aération)
– une faune du sol qui contribue à la décomposition des couches et aussi interagit avec les plantes (fourniture d’éléments nutritionnels, symbioses…)
– une meilleure rétention de l’eau du fait de la richesse en matière organique
– des cultures surélevées plus accessibles, qui peuvent être restreintes en surface ou non
– permet de recycler des déchets dans un encombrement « utile ».

Points de veille :
– prévoir de quoi contenir les couches (piquets et clôture en bois)
– arroser régulièrement
– ne pas trop tasser lors de la confection
– ajouter au cours du temps du compost et du terreau en surface
– aérer le tas sans le déstructurer
– pailler comme pour un autre sol pour limiter le désherbage, l’évaporation entre autres.

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