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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les soins d’hiver au verger bio

Faites un état des lieux et développez des pratiques préventives et résilientes pour un verger toujours plus bio !

L’efficacité de l’entretien du verger repose sur le suivi des arbres au fil des saisons (c’est vrai aussi pour le potager et le jardin en général). Les soins d’hiver, notamment les traitements sanitaires préventifs, dépendent de l’activité parasitaire de la saison précédente. L’observation et l’analyse de “l’écosystème verger” sont indispensables pour entreprendre une conduite plus naturelle.

Une approche globale et préventive

L’adage “Mieux vaut prévenir que guérir” s’applique avec force au verger bio et tout particulièrement aux soins d’hiver. Pendant cette période, le jardinier intervient pour réduire les problèmes sanitaires, limiter les effets de stress liés au climat (sécheresse, froid, vent…) ou au sol (pauvreté en matière organique, activité de la faune souterraine…) ou encore à la biodiversité (effectifs et diversité des auxiliaires, des pollinisateurs, diversité de la flore…). L’efficacité de cette approche globale de prévention des risques au verger repose sur :

Un équilibre difficile entre prophylaxie (mesures de prévention des maladies) et maintien des populations d’auxiliaires

  • Les interventions sur l’arbre modifient l’habitat hivernal des différentes espèces qu’il héberge, détruisant parfois indistinctement les espèces nuisibles, les espèces neutres et les espèces utiles. Veillez à nettoyer, à badigeonner et à tailler vos arbres en douceur. Les traitements d’hiver sont non sélectifs, c’est-à-dire qu’ils éliminent toutes les espèces, parasites ou non.
  • Traitez uniquement en cas de besoin avec les produits les moins perturbants pour l’environnement.

Un ensemble de précautions simples

  • Éliminez les déchets végétaux contaminés.
  • Diminuez les apports de compost en automne ou en début d’hiver, surtout dans les sols lourds ou profonds et dans les zones où il y a du chancre bactérien (maladie qui empêche les bourgeons de bien se développer). Globalement, limitez la fertilisation azotée au strict nécessaire. Les excès augmentent la sensibilité des tissus des arbres aux ravageurs.
  • Conservez au maximum la diversité végétale arbustive pour maintenir localement une faune auxiliaire active.
  • Désinfectez, avec de l’alcool ménager, les outils de coupe avant et après utilisation, et ce pour chaque arbre.

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