www.rebelle-sante.com
communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’olivier

Comment lui résister ?

Un olivier, c’est un souffle de Provence, une note de sagesse ou d’éternité, ou simplement le plaisir d’un bel arbre. Soyez fier d’avoir la patience d’en faire pousser un dans votre jardin !

Avec ses feuilles persistantes gris-vert, son écorce sombre, sa structure noueuse, l’olivier est un arbre à la beauté particulière ; faut-il ajouter sa longévité légendaire, les symboles et légendes qui lui sont attachés pour expliquer la fascination que cet arbre exerce sur nous ? Aujourd’hui, cet arbre d’exception fréquente allègrement les régions au nord de sa zone habituelle de culture, dans les jardins particuliers tout autant que dans les villes où, parfois, c’est un élément important des aménagements paysagers ou des parcs.

L’olivier a acquis un statut d’arbre ornemental  (1) et vous pouvez facilement acheter un olivier en jardinerie ou même chez un fleuriste. Vous aurez l’embarras du choix et des prix : ceux-ci vont d’une vingtaine d’euros à plusieurs milliers d’euros pour les arbres centenaires.

CHOISIR UN OLIVIER
Olea europaea désigne l’espèce ; dans l’absolu, pour faire un choix adapté, il faut que l’étiquette vous renseigne sur la variété et ses caractéristiques. Si vous projetez de produire des olives ou de fabriquer de l’huile, achetez votre arbre chez un pépiniériste spécialisé pour avoir des informations et des garanties. Il existe plus de 400 variétés en France (2000 dans le monde), chacune avec ses spécificités : variétés pollinisatrices, auto-fertiles, les résistantes au froid originaires des Pyrénées, du Mont Ventoux, du Vaucluse, d’autres adaptées à la production d’huile (« Grossanne », « Noirette »…).

Les critères de choix : la variété, l’âge et la provenance de l’arbre (2), et son développement qui doit être adapté pour que, dans votre jardin, il bénéficie toujours d’un fort ensoleillement. La forme concerne surtout les ornementaux : cela va du bonsaï, à l’arbre boule ou touffe, ou encore non formé, ou en gobelet. Achetez toujours un arbre en conteneur et soyez vigilant quant aux prix qui varient suivant les vendeurs avec, semble-t-il, des différences de qualités et de taux de reprise.

CONNAÎTRE L’ARBRE, SES BESOINS

Pour exprimer son potentiel et produire des fruits, l’olivier a besoin de chaleur pendant au moins six à sept mois, d’une exposition ensoleillée, plein sud sur un sol sec et bien drainé. Peu sensible à la sécheresse, assez rustique, il accepte le gel pourvu que l’hiver soit sec. En effet, il craint l’humidité au niveau des racines et du feuillage.
Pour former des bourgeons floraux, cet arbre a besoin de températures basses (inférieures à 6-7 °C, et cette valeur varie suivant les variétés) et, pour obtenir des fruits, il faut que la fécondation soit possible.

Certaines variétés sont auto-fertiles : leur propre pollen féconde leurs fleurs, un arbre isolé donne donc des fruits ; il s’agit, par exemple, de « Aglandau », « Verdale », « Salonenque », « Bouteillan » « Cipressino », « Rougette de l’Ardèche »…
D’autres variétés ne sont pas auto-fertiles et dans ce cas il faut du pollen compatible ; on plante alors une ou des variétés pollinisatrices  (« Cornicabra », « Aglandau », « Picholine »…) pour obtenir des olives. Autre possibilité, greffer une variété pollinisatrice sur le même pied que la variété à féconder ; cela se faisait assez souvent, autrefois, chez les oléiculteurs.

PLANTER UN OLIVIER EN POT
C’est une option décorative ou une alternative intéressante en région froide, cela vous permet de rentrer votre protégé dans un endroit frais, lumineux (et surtout pas au chaud dans l’habitation).
Pour un jeune arbre, choisissez un pot permettant le développement des racines, rempotez périodiquement (tous les 2-3 ans avec le débourrement) jusqu’à ce que le pot ne soit plus à la mesure du lieu ou plus déplaçable ; l’olivier s’adaptera si vous le taillez et apportez de l’engrais. Optez pour un terreau de plantation et, à partir de la 3-4e année de plantation, apportez, une fois tous les 2 ans, un peu de compost mûr en février. Taillez en mars, conservez la forme de votre arbre par une taille douce, éliminez aussi les branches mal positionnées.

Pour les arbres en forme « libre », taillez pour obtenir une couronne équilibrée et éviter la croissance de gourmands. En automne, griffez la surface et apportez, tous les 2 ans, 50 g de poudre de roche avec un peu de matière organique (compost, reste de paillage). Surveillez l’état sanitaire de vos arbres et, en milieu urbain où la poussière est noire et grasse, lavez le feuillage deux fois par an avec une solution de savon noir.

ADOPTER UN OLIVIER EN « RÉGION FROIDE »
C’est possible si vous n’attendez pas une production significative d’olives et si les périodes humides ne sont pas systématiques. Celles-ci sont plus à craindre que les températures basses. Un olivier adulte supporte sans problème des températures de -15 à -18 °C si  l’arbre est implanté en un sol léger, drainant voire sec, et bénéficie d’une exposition sud, à l’abri des vents.

(1) Le statut d’arbre ornemental a des avantages et des inconvénients ; c’est au jardinier, une fois qu’il a acheté l’arbre, d’orienter le devenir de l’arbre.
(2) L’âge, 4 à 5 ans minimum ; la provenance, pour des enjeux de garantie sanitaire et éthique.

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi